Mais ils apprennent vite que la vie à deux ne va pas de soi. Il arrive que le pire soit plus quotidien que le meilleur. Ce n'est que tout récemment que les médias et les gouvernements se sont penchés sur les drames que cette dureté a engendrés. Viols d'enfants, femmes battues, féminicides, aujourd'hui mis au grand jour, nous émeuvent. Dimanche prochain | Homélie du 27ème dimanche du temps ordinaire. Pour échapper à ce qui devient « l'enfer à deux », pour bien des motifs, ne vaut-il pas mieux se séparer? On ne peut pas soutenir le contraire. En appelant à lui les enfants, Jésus rappelle aux sentiments de l'union conjugale. Un enfant qui naît c'est un appel à la tendresse qu'il demande, mais aussi un modèle de confiance qu'il montre à ses parents. Confiance, tendresse, les sentiments mêmes que doivent échanger ceux qui leur donnent la vie. Seigneur, tu sais ce qu'il y a dans l'homme, ses élans de générosité mais aussi ses difficultés à aimer, à se faire aimer. Tu connais nos chutes sur nos chemins de croix et à côté les passants qui jugent et condamnent.
En entendant Jésus leur dire de ne pas éloigner les enfants de lui, les apôtres ont dû être secoués parce que cette attitude allait à contre-courant de tout ce qui était acceptable. Ils étaient déroutés. Cette demande, laissez venir à moi, confirme que le plus grand projet de Jésus est de rejoindre les délaissés, les marginalisés. Le Royaume de Jésus est sans clivage entre juifs et païens, entre purs et impurs, incluant tous les crucifiés de l'histoire. 27e dimanche du temps ordinaire année b. Jésus déchire le mur qui sépare les purs des impurs, les pratiquants des non-pratiquants. Il réfute toute sorte de ségrégation entre riches et pauvres. Ne croyons pas que nous pourrons évangéliser les cœurs si nous ne pouvons pas le découvrir, le toucher dans tous les rejetés autour de nous. Jésus ne fait le procès de personne, et nous devons suivre son exemple. Il est impossible d'aimer à la façon de Dieu si notre cœur est dur et mauvais, rempli d'égoïsme et d'orgueil, incapable de communication avec l'autre. Le vrai défi pour chacun de nous, c'est de transformer notre propre cœur.
2. La loi de Moïse était connue de tous. En posant la question: « Est-il permis à un mari de répudier sa femme? », les scribes veulent tendre un piège à Jésus, le prendre en défaut pour le discréditer auprès des croyants, l'accuser devant les autorités religieuses ou devant le procurateur romain. Ils l'avaient déjà fait à propos du sabbat, du premier commandement et de l'impôt dû à César. Jésus ne conteste pas la loi de Moïse mais s'élève au-dessus d'elle en renvoyant « au commencement », lorsque Dieu fit l'homme et la femme pour qu'ils ne forment qu'une seule chair, pour qu'ils ne soient plus deux, mais un. Pour Jésus, le mariage ne se réduit pas à un arrangement économique entre les hommes. Il lui donne une dimension religieuse qu'on ne lui donnait pas. 27e dimanche du temps ordinaires. Le mariage fait partie du plan de Dieu. 3. Mais le plan de Dieu, l'homme a bien du mal à le faire sien. La dureté de cœur en est la cause. Le bonheur est au creux des projets des nouveaux mariés, avec l'espérance que cela dure toute la vie, dans le meilleur comme dans le pire.